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mercredi 12 novembre 2014

MISE AU POINT DE P.K. PÉLADEAU

Ni à gauche, ni à droite.

Réplique de Pierre-Karl Péladeau, député de Saint-Jérôme,
au président de la Fédération des Travailleurs du Québec, M. Daniel Boyer,
le 11 novembre 2014.

Pour employer la formule de Bernard Landry, l'indépendance est en avant.
C'est d'ailleurs ce que l'on doit retenir de la consultation et du mouvement indépendantiste de Catalogne qui regroupe un large éventail du spectre politique : du parti de gauche, Esquerra Republicana de Catalunya et du centre, Convergencia i Unio, ainsi qu’une mobilisation importante de la société civile.

J’invite les dirigeants de la FTQ à y réfléchir pour l'avenir du Québec.

Par ailleurs, sur le fond des choses, le président de la FTQ, Daniel Boyer, reprend les demi-vérités chargées d’une propagande sans nuance.

La vérité c'est qu'il y a eu 3 conflits durant les 14 années où j’ai eu le privilège de diriger Québecor. Il n’est pas inutile également de dire que durant cette période, des dizaines de conventions collectives ont été renouvelées.

D’abord en 2002, Vidéotron requérait un changement de culture historiquement empreinte d’un monopole, alors qu’elle devait dorénavant évoluer dans un nouvel environnement concurrentiel représenté notamment par Bell qui générait déjà à l’époque, plus de 7 milliards de bénéfice d’exploitation.

Tous les clients - ce qu'ils étaient convenus d'appeler les abonnés - se plaignaient du service que leur procurait l'entreprise : pas de réponse au téléphone, retards pour les installations et j'en passe. Il est utile et nécessaire de mentionner que le conflit a démarré par une grève que l’entreprise ne pouvait laisser déraper en raison des dispositions du Code canadien du travail qui s’applique aux entreprises de télécom.

Le conflit a d'ailleurs été perturbé par de nombreux actes de vandalisme sanctionnés par les tribunaux et s’est soldé par la condamnation de 8 employés membres de la FTQ.
Entre-temps, Vidéotron s’est hissée au rang d’entreprise préférée des Québécois depuis les 9 dernières années et a surtout créé près de 5 000 nouveaux emplois. C'est un succès sur toute la ligne et j'en suis très fier.

Alors que les télécoms devenaient le potentiel de développement et de création d'emplois, ce que le président de la FTQ Daniel Boyer semble avoir volontairement omis de mentionner, la situation était bien différente dans la presse écrite.
Le rôle d'un leader est d'anticiper. C'est ce qui m'apparaissait incontournable pour les quotidiens que mon père avait fondés.

Maintenant, quelques années plus tard, nous assistons à un raz-de-marée de diminution d'effectifs et de précarité financière dans des entreprises qui, il y a 20 ans, régnaient en roi et maître dans le domaine des médias : le New York Times, le Washington Post, Libération, Le Monde, et au Canada, la faillite de Canwest Média sans parler des récentes coupures au Soleil. Daniel Boyer est d'ailleurs étrangement silencieux là-dessus.
Imaginez-vous, l'Unita, le journal du Parti communiste Italien, fondé et animé par Antonio Gramsci, le secrétaire général qui fut emprisonné par Mussolini, a fermé ses portes en juillet 2014.

Et la liste est malheureusement encore très longue.


Alors, selon M. Boyer, j'aurais commis une erreur d'anticiper le renversement de situation et demandé des aménagements à une convention collective d'une autre époque ponctuée de dispositions comme la semaine de 4 jours, 6 semaines de vacances payées à temps double, le remplacement d'employés en congé de maladie par un équivalent de postes payés à temps double et, une litanie de dispositions qui amenaient le Journal dans l’impasse et les pertes d’exploitation.

Mon rôle M. Boyer n’était pas de fermer le journal que mon père a fondé et qui constitue la base de Québecor. Mon rôle c'était de continuer à offrir des emplois à toutes les familles, dont les employés, dans les nombreux domaines où ils évoluaient (publicité, imprimerie, distribution, etc …) et qui continuent de bénéficier des meilleures conditions de travail dans l'industrie.

Au Journal de Montréal, vous devriez savoir que l'exécutif syndical a signé une entente le 27 décembre 2008 à la suite de ma rencontre personnelle avec le président du syndicat, Rénald Leblanc, tenue à ma demande dans un café de la rue Bernard le 24 décembre 2008. Cette entente reprenait les termes de l’entente du Journal de Québec avec l’obligation de négocier sur cette base au retour des vacances. Ce qui fut fait, pour ensuite voir très rapidement la direction syndicale renier leur signature et déchirer l'entente.
Vous croyez M. Boyer que c'est équitable cette façon de faire ? Tout comme l'entreprise se doit de respecter sa signature, je crois que les obligations syndicales sont similaires. Sinon, ce sera toujours deux poids, deux mesures.

Le syndicat a préféré siphonner le fonds de grève recueilli durant les 30 années précédentes plutôt que pourvoir à cette fameuse solidarité que l'on entendait sur les lignes de piquetage.

Une fois le fonds épuisé, le conflit s'est terminé et les employés qui ont refusé pour un grand nombre d’entre eux, de façon volontaire, de revenir au Journal, ont reçu des indemnités de départ les plus généreuses dans l'industrie : + de 20 Millions $. Voilà la vraie histoire des fameux 14 lock-out M. Boyer.

Espérons que la FTQ et sa direction vont évoluer et emprunter une nouvelle orientation pour que tous les Québécois s'enrichissent et que nous puissions faire du Québec un pays. L'action historique du mouvement syndical au Québec est trop importante pour que nous la laissions à ceux qui veulent continuer à la déployer dans l'adversité plutôt que vers la réussite de nos citoyens et de notre pays, le Québec.

Pour ceux que ça intéresse, en 2010, mon collègue Jean François Lisée avait offert une tribune de négociation à Claudette Carbonneau et moi à l’époque sur son blogue...
Source : https://www.facebook.com/pierre.karl.peladeau.stjerome?fref=ts

Lectures complémentaires (cliquer sur le titre)

Journalistes, liberté d’expression et PKP

Le Devoir - 11 novembre 2014 | 
Jean-Pierre Bonhomme, Louis Fournier, Pierre Godin, Micheline Lachance, Jean-Denis Lamoureux, Gilles Léveillé, Claude V. Marsolais, Paul Morissette, Gilles Normand, Gilles Paquin, Réal Pelletier, Pierre Schneider, Gilles Toupin Le 9 novembre 2014 |
« ...Nous affirmons que ce sont les journalistes eux-mêmes qui doivent respecter leur code de déontologie et s’assurer du respect de leur liberté d’expression, ainsi que de l’indépendance des salles de rédaction, des chroniqueurs et des éditorialistes.
  À notre avis, tout citoyen, démocratiquement élu, a non seulement le droit de siéger à l’Assemblée nationale, mais aussi celui d’aspirer à apporter sa contribution à tous les niveaux politiques.
  Dans le cas spécifique de l’actionnaire principal d’un groupe de presse, nous serions tout à fait rassurés s’il plaçait ses actions dans une fiducie sans droit de regard, sauf celui de pouvoir interdire au fiduciaire désigné de vendre son patrimoine sans son approbation...»

PKP est loin d’être le pire employeur de l’histoire!

Je me dois absolument de révéler ce que les autres journalistes n’écrivent jamais, solidarité syndicale oblige

Le Devoir - 14 mars 2014
Pierre Schneider, ex-employé et ex-cadre du Journal de Montréal
« Effrayés et tétanisés par la candidature de Pierre Karl Péladeau dans Saint-Jérôme pour le PQ, tout ce qui compte de fédéralistes, de syndicalistes réactionnaires et de gauchistes de salon montent actuellement aux barricades et, poussant les accusations plus que tous les autres, Françoise David ajoute qu’il s’agit d’une « candidature odieuse pour le pire employeur du Québec ».»




samedi 19 juillet 2014

CONDITIONS D'INTÉGRATION


SUR L'INTÉGRATION DES NOUVEAUX QUÉBÉCOIS
« ...Mais il faut bien admettre que seule la pleine autodétermination du Québec permettra de régler cette question d'une façon normale et correcte.
L'histoire démontre jusqu'à la nausée que toute mesure pour faire du français la langue normale de fonctionnement au Québec, comme l'anglais en Ontario, a suscité et continue de susciter l'opposition farouche de tous ceux qui se disent « canadiens ».
La « Charte de la Langue française » (Loi 101) a été combattue par tous ceux qui pratiquent la « rectitude politique `à la canadian' » : pensons à Claude Ryan, à P.E. Trudeau, aux éditorialistes des journaux de Gesca, à Jean Charest, etc. Des pans entiers de cette loi ont été démolis par la Cour Suprême du Canada, et les gouvernements successifs l'ont rendue pratiquement inopérante.

Tant que le Québec sera annexé au Canada et privé des pouvoirs normaux d'un État souverain, comme la Norvège, il ne pourra faire vraiment du français la langue officielle, la langue normale de l'éducation du travail et de toutes les activités internes du pays, la langue d'adoption de tous les immigrants. Ce qui n'exclut pas, bien au contraire la maîtrise de plusieurs langues étrangères dont l'anglais.»


Le Bulletin de la République  - 2 juin 2005


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GRAVE ENJEU DE L'ÉDUCATION





|   ÉCHOS  MONTRÉAL   |   NOVEMBRE  2012

éditorial
 
QUAND L'ÉDUCATION FAIT POLÉMIQUE


V
incent Di Candido


L'ÉDUCATION est une question importante. Mais, lorsque nos gouvernants posent des gestes pour la revaloriser et imposer des réformes bien inspirées, ils se heurtent plus souvent qu'autrement à une opposition qui place ses intérêts partisans avant le bien commun. On en a été témoin ces derniers temps avec les prises de position du Parti Libéral contre les mesures du Parti Québécois.

  
L'HISTOIRE NATIONALE

La nouvelle ministre péquiste de l'Éducation, Marie Malavoy, s'est exprimée avec bon sens sur la nécessité de revaloriser l'histoire nationale dans l'enseignement scolaire. Les Libéraux, pour des motifs qu'il est facile de percer, ont fait preuve de beau-coup de laxisme durant leur règne. Dans les salles de classe, l'histoire des deux peuples fondateurs est occultée. Cette situation est un scandale. Comment comprendre la réalité politique d'aujourd'hui si l'on ignore la Conquête ? Ou, plus près de nous, si on ne connaît pas les dessous de l'adoption de la Constitution de 1982 ?

La députée libérale Francine Charbonneau, porte-parole de l'opposition en enseignement primaire et secondaire, s'en est indignée. Elle devrait pourtant se garder une petite gêne. Pour ne pas froisser son électorat anglophone et fédéraliste et ne pas se mettre en froid avec Ottawa, son parti a délibérément fait la sourde oreille aux récriminations fréquentes d'historiens qui ont déploré avec raison, ces dernières années, la mise à l'écart de l'histoire nationale.

L'ÉDUCATION D'UNE ÉLITE PRIVILÉGIÉE

Mme Malavoy a fait preuve du même bon sens dans sa politique sur les écoles privées. On se souvient que la ministre a exprimé son désir d'interdire la sélection dans ces établissements financés par le gouvernement à hauteur de 60 %. Quand on voit l'échec pédagogique et l'apathie qui gangrènent le système d'éducation au Québec, on ne peut qu'être d'accord avec ce coup de barre. D'ailleurs, en Ontario, les écoles privées ne sont pas subventionnées et les frais pour y étudier peuvent s'élever facilement à plus de 25 000 $ par étudiant et pourtant, le système scolaire ne s'en porte pas plus mal. En Europe aussi, le gouvernement ne subventionne pas le privé, ce qui n'empêche pas le système d'éducation de bien se porter et d'être égalitaire.

Certains soutiendront que la sélection est essentielle pour maintenir une masse critique d'étudiants de bon niveau et pour s'assurer que l'apprentissage demeure stimulant pour les étudiants dont les aptitudes sont plus élevées. Or c'est un argument élitiste qui a le défaut de ne pas prendre en compte l'ensemble du problème.

Que fait-on des cas difficiles, qui atterrissent invariablement dans les écoles publiques ? Croit-on que ce fardeau devrait reposer sur leurs seules épaules ? Pensons que, en 2011-2012, le taux d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation et d'apprentissage s'est élevé à 20,1 % dans les écoles publiques comparé à seulement 2,6 % dans les écoles privées. La sélection dans les écoles privées a érigé en système le refoulement des élèves en difficulté vers les écoles publiques. C'est surtout vrai à Montréal, où peu d'écoles secondaires publiques offrent un volet international ou particulier pour attirer les meilleurs élèves.

La situation actuelle n'est ni équitable, ni honorable. Puisque les Québécois contribuent par leurs taxes et leurs impôts aux subventions aux écoles privées, on est en droit d'exiger de ces dernières une meilleure collaboration dans la gestion de la diversité scolaire. Le gouvernement, pour sa part, se doit d'offrir un système d'éducation égalitaire à tous les Québécois, quitte s'il le faut à attribuer aux écoles privées une partie de l'enveloppe budgétaire de 1,8 milliard actuellement résere aux écoles publiques pour les élèves en difficulté.

Les écoles privées n'ont pas à jouer les élitistes et à se soustraire au droit égalitaire de l'éducation pour tous.  


SOURCE :  http://www.journalechos.com/echosnovembre2012.pdf