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dimanche 17 mars 2013

DÉPART TURBULENT POUR FRANÇOIS


Un départ turbulent pour le Pape François...

Monseigneur Bergoglio et les années de plomb

FRANCE 24 l'actualité internationale en direct  16 mars 2013
Si l'élection du pape François flatte l'orgueil national argentin, c’est la consternation pour les défenseurs des droits de l'Homme. Certains l'accusent de complicité avec la dictature militaire. Au point qu’il fut convoqué par un juge en 2010.

« Je ne peux pas y croire. Je suis emplie d’angoisse et de colère, je ne sais pas quoi faire. Il y est arrivé. Orlando me l’avait dit il y a des années : 'Il veut devenir pape'.» Celle qui parle ainsi se nomme Graciela Yorio, sœur d’Orlando Yorio, un prêtre jésuite emprisonné et torturé durant la dictature militaire. En 2000, son frère est mort persuadé que son supérieur hiérarchique de l’époque, Jorge Mario Bergoglio, avait au mieux laissé faire.
(...)
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Documents à l’appui, Horacio Verbitsky montre comment la hiérarchie catholique avait mis au point des canaux de communication pour "accompagner le processus de réorganisation nationale" avec la junte militaire, les généraux s’engageant à informer la commission épiscopale en cas d’arrestation de membres de l’Église. Aussi, pour le célèbre journaliste d’investigation marqué à gauche, il est impossible que Jorge Mario Bergoglio n’ai pas donné son feu vert à ces arrestations.»
Le père Bergoglio s’est-il débarrassé de prêtres subversifs ?
En Argentine, le rôle et l’attitude de celui qui fut Provincial de la Compagnie de Jésus à Buenos Aires pendant la "sale guerre" (1976-1983, 30 000 disparus, 1,5 million d'exilés) restent un sujet controversé.(...)
Le cardinal convoqué par la justice
Jorge Mario Bergoglio a répondu à maintes occasions à ces accusations. Notamment dans l'ouvrage "El Jesuita", paru en 2010, qui lui est consacré. Dans le chapitre portant sur l’affaire des deux jésuites arrêtés en 1976, il affirme qu’il a fait tout ce qu’il était possible à l’époque pour un responsable de son rang et de son âge (il avait alors 40 ans) pour sortir des griffes de la répression militaire Orlando Yorio et Francisco Jalics. "Je me souviens leur avoir dit de venir vivre à la résidence provinciale de la Compagnie. Mais ils sont restés dans leur quartier et ont été arrétés pendant une opération de ratissage", raconte l’ancien archevêque de Buenos Aires, qui ajoute être persuadé que les deux prêtres n’étaient pas impliqués dans des organisations terroristes d’extrême gauche mais "que les relations qu’ils entretenaient avec certains curés dans les bidonvilles les exposaient alors à la paranoïa des militaires et à la chasse aux sorcières".
(...)

De son côté, le site officiel des jésuites allemands a opportunément publié le témoignage d’un des deux missionnaires jésuites, Francisco Jalics, qui avait mis en cause le rôle du cardinal Bergoglio pendant la sale guerre (voir ci-dessous).


Ce dernier, retiré dans un monastère dans le sud de l’Allemagne depuis la fin des années 1970, affirme dans ce communiqué "être en paix" avec le nouveau pape. "Je ne peux me prononcer sur le rôle du père Bergoglio dans ces événements. J'ai quitté l'Argentine après notre libération. Plus tard, nous avons eu l'occasion de discuter des événements avec le père Bergoglio qui était entretemps devenu archevêque de Buenos Aires. Nous avons ensemble célébré une messe publique et nous nous sommes enlacés solennellement."
Communiqué du Père Jalics :

Erklärung von Pater Franz Jalics SJ

Traduction : Réverso, Google, corrigée par J.L. Dion

Déclaration du Père Franz SJ Jalics
J'ai vécu à Buenos Aires à partir de 1957. En 1974, poussé par le désir intérieur de vivre l'Évangile et la sensibilisation à la terrible pauvreté d'alors, et avec la permission de l'archevêque Aramburu et du Père Provincial, puis de Jorge Mario Bergoglio, j'ai partagé avec un camarade dans une «favela», bidonville de la ville. De là, nous avons continué notre enseignement à l'Université.Dans l'ancienne situation de guerre
civile, pendant une à deux années, environ 30.000 personnes des guérillas de gauche, ainsi que des civils innocents, ont été tués par la junte militaire. Nous en avons eu deux dans les bidonvilles. Nous n'avions pas de contact avec la junte ni avec la guérilla. Par le manque d'information et la désinformation délibérée de cette époque, notre position au sein de l'église était également équivoque. 
En ce moment, nous avons perdu le contact avec un de nos collaborateurs laïcs qui avait rejoint la guérilla. Neuf mois plus tard, il a été capturé par les soldats de la junte et interrogé. ils ont découvert qu'il avait été en contact avec nous. Soupçonnés de liens avec les guérilleros, nous avons été arrêtés. Après un interrogatoire de cinq jours, l'officier qui a mené l'enquête a déclaré en ces termes: « Pères, vous n'étiez pas à blâmer. Je ferai en sorte que vous puissiez retourner dans les bidonvilles.» Malgré cet engagement, d'une façon inexplicable nous avons été gardés pendant cinq mois les yeux bandés et menottées. Je ne peux pas commenter le rôle du P. Bergoglio dans ces évènements.

Après notre libération, j'ai quitté l'Argentine. Plusieurs année après, j'ai eu l'occasion de rencontrer le P. Bergoglio
pour discuter des événements qui avait entre-temps été nommé archevêque de Buenos Aires. Ensuite, nous avons célébré la messe en public et nous nous sommes embrassés solennellement. Je suis réconcilié avec les évènements et c'est à mon tour d'y mettre un point final.Je souhaite les bénédictions de Dieu au Pape François pour sa nomination.P. Franz Jalics SJ15 Mars 2013

Prison à vie pour un prêtre collaborateur de la dictature

RFI  -  par Monique Mas, Article publié le 10/10/2007

Le point de vue de la gauche anti-cléricale :

Bergoglio/François : pape des pauvres ou ami de la dictature

Archive pour implication Jorge Marion Bergoglio junte militaire argentine

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« On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part »
Pierre Falardeau
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« Quand nous défendons le français chez nous,
ce sont toutes les langues du monde que nous défendons
contre l'hégémonie d'une seule. »
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n'a jamais craché sur son indépendance.
   Le peuple québécois serait-il si différent des autres ?
   Son état de peuple annexé et soumis serait-il définitif ?»
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