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jeudi 3 janvier 2013

DES PROFITS SCANDALEUX, À RÉPÉTITION

À la fin de 2011, on pouvait lire cette lettre d'un économiste de renom dénonçant les profits ahurissants des banques qui venaient d'être annoncés.



Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 11 décembre 2011
Des profits scandaleux
Les banques canadiennes annoncent à nouveau des profits records, ayant pourtant atteint des sommets dans les années précédentes. Une croissance de 59% pour la Toronto Dominion, de 43 % pour la Banque Royale, de 26% pour la CIBC et d'un maigre 21% pour la Scotia (sic!). Et il en sera de même avec les profits de la Banque de Montréal et la Nationale. Cette dernière, en particulier, se targuant d'être proche des Québécois tout en engageant des directeurs unilingues anglais pour se mettre à l'heure de la mondialisation, n'est-ce pas, sans souci de ses clients. Il est vrai que ces derniers ont si peu droit au chapitre, ne faisant pas partie de ces élites qui savent gérer les choses!
Pendant ce temps, les pauvres s'appauvrissent avec une inflation croissante, tant du côté des loyers que de l'alimentation. La classe moyenne se rétrécit dangereusement. Et l'écart entre celle-ci et les très riches, soit un pour cent de la population, s'élargit scandaleusement. Dans les trente dernières années, ces derniers ont vu leurs revenus s'accroître de 275% contre 18% pour les plus pauvres. Pendant ce temps, le gouvernement Charest cherche par tous les moyens à éviter aux grandes firmes internationales de payer leur dû pour exploiter nos richesses naturelles en nous concoctant une loi sans dents, comme l'avait fait Duplessis dans les années 1950. De son côté, Harper fait fi du réchauffement de la planète pour faire plaisir aux pétrolières qui polluent à qui mieux mieux.
Le pire est que les problèmes économiques mondiaux actuels s'expliquent en bonne partie par les comportements des banquiers, comme dans le cas de la Banque américaine Goldman Sachs qui a conseillé durant des années le gouvernement grec pour truquer les comptes publics et pour maintenant expliquer comment sortir de la crise en plaçant ses hommes à la tête des pays européens. Ainsi, en Grèce, Lucas Papademos qui a participé à ce trucage, vient de prendre le pouvoir. En Italie, c'est Mario M o n t i , conseiller international de cette banque au début de la décennie, qui remplace Berlusconi. Du côté de la Banque centrale européenne, c'est Mario Draghi qui prend les rênes, président et vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe de 2002 à 2005. En Irlande, c'est Peter Sutherland, ex-administrateur de cette banque, qui conseille le gouvernement irlandais pour pressurer la population afin de payer les pots cassés que les banquiers ont créés avec la libéralisation des marchés.
Ainsi, peut-on comprendre les INDIGNÉS de partout qui crient et qui cherchent à nous réveiller afin que nous disions: c'est assez!
Économiste, Bécancour (cliquer sur son nom)






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Or, on a appris récemment que cette tendance se maintient au moment où les revenus nets des salariés stagnent ou diminuent. Voici le tableau publié dans le quotidien Le Devoir en novembre 2012 commentant le rapport annuel des banques pour l'année passée...
   

Cette année, c'est la misère pour ces pauvres banques avec un profit moyen qui atteint seulement 18% !




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