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jeudi 30 juin 2011

UN MIROIR AUX ALOUETTES



« Miroir aux alouettes » : quelque chose servant à appâter les gens pour pouvoir les arnaquer ensuite…

Dans son article du 9 février 2011 (http://www.vigile.net/D-abord-un-Qu...), après avoir constaté la présence de plus en plus envahissante de l’anglais à Montréal, Louis Bernard écrit ceci qui est pour le moins renversant sinon ahurissant pour quiconque vise l’indépendance du Québec :
« Personnellement, sans m’objecter en principe à cette solution (cégeps en français), j’en préfère une autre qui est plus susceptible, à mon sens, de régler le problème. Il s’agirait plutôt de redonner à la loi 101 sa mission originale de faire du Québec une province française par la revalidation de ses dispositions infirmées par les tribunaux et par l’élargissement de son application à l’ensemble de la société québécoise, y compris aux secteurs relevant du parlement fédéral. Est-ce que cela est possible ? Oui, certainement – par un amendement à la constitution canadienne. »
Et il poursuit :
« Je propose donc que l’Assemblée nationale, comme elle est autorisée à le faire, prenne l’initiative d’adopter une résolution modifiant la constitution du Canada afin que le Québec puisse légiférer… »
En tout respect pour le grand fonctionnaire que fut M. Bernard, on croit rêver en lisant cela : « province française », « amendement à la constitution canadienne »… ! Que voilà une terminologie toute provincialiste et de soumission à une constitution IMPOSÉE par P.E. Trudeau dans le but de soumettre le Québec !

Or, n’est-ce pas une grave erreur de la part de nos dirigeants, particulièrement ceux du gouvernement du Parti Québécois auparavant, de se comporter comme s’ils reconnaissaient cette constitution illégitime ! Comment peut-on invoquer une constitution qu’on n’a pas adoptée démocratiquement ?

Le seul comportement qui semble acceptable de la part d’un Québécois debout est de saisir toutes les occasions, et rappeler sans arrêt que cette constitution ne peut pas s’appliquer au Québec, et que nous devons rédiger au plus tôt notre propre constitution. SURTOUT PAS invoquer ce texte non québécois pour régler un problème québécois !

Il est évident que la situation de bilinguisme actuelle pratiquée par l’État québécois et de nombreuses entreprises est intenable car il produit l’effritement de la force d’attraction et d’intégration de notre langue.

Mais il faut bien admettre que si de trop nombreux Québécois eux-mêmes dévalorisent la langue française et pratiquent un patois rébarbatif qui n’intéresse personne, même la remise en vigueur des dispositions de la Charte de la langue française qui ont été invalidées par les tribunaux sera sans effets. En cela je suis malheureusement d’accord avec Maxime Bernier, ce qui m’attriste beaucoup…


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DURHAM, L’ANGLAIS ET NOUS



DURHAM, L’ANGLAIS ET NOUS

Yves St-Pierre
président, Société Saint- Jean-Baptiste de la Mauricie

Sandra Dessureault
présidente du comité de protection et de valorisation de la langue française
Le Nouvelliste, Trois-Rivières 21 mars 2011

« La langue, les lois et le caractère du continent nord-américain sont anglais. Toute autre race que la race anglaise (J'applique ce mot à tous ceux qui parlent la langue anglaise) y apparaît dans un état d'infériorité. C'est pour les tirer de cette infériorité que je veux donner aux Canadiens notre caractère anglais.» C'est ainsi que s'exprimait Lord Durham pour justifier la nécessité pour les Canadiens (ce terMe désignant les francophones) de s'assimiler.

Certains diront que les temps ont changé depuis 1840. Effectivement. L'adoption de la Charte de la langue française, la Loi 101, est venue «faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires». Pour reprendre les termes du Conseil supérieur de la langue française, le français est au Québec la «langue de cohésion sociale» dont la maîtrise est nécessaire à tous les Québécois «pour vivre au Québec avec les meilleures chances de succès ou d'intégration ».

Dans ce contexte, l'utilité de la connaissance de l'anglais, à l'interne, devrait perdre en importance. Nos fils et nos filles ne devraient plus craindre un «état d'infériorité» systémique. Nous ne devrions pas à avoir honte d'être des «baragouineurs» lorsque nous téléphonons à Montréal et que notre interlocuteur s'adresse à nous en anglais. La honte devrait surgir uniquement du fait de ne pas exiger le respect de la langue commune, le français.

Compte tenu de notre situation démolinguistique en Amérique du Nord, nous savons tous que la connaissance de l'anglais sera un atout pour l'acquisition d'un emploi où les communications hors Québec sont nécessaires. Toutefois, convenons qu'il ne s'agit là d'une exigence que pour une portion limitée de la main-d'œuvre québécoise, principalement celle ayant à poursuivre des études supérieures. Or, selon les données de Statistiques Canada, la proportion des personnes pouvant converser en anglais était de 70 % chez les jeunes francophones diplômés universitaires. Alors, où est l'urgence d'imposer, mur à mur, l'immersion anglaise obligatoire aux élèves de 6e année?

L'urgence vient peut-être de l'inaction du gouvernement Charest en matière linguistique. De plus en plus de parents, particulièrement à Montréal, perçoivent l'anglicisation grandissante de la métropole. Ils sentent bien que l’unilingue francophone est systématiquement discriminé face au bilingue pour les emplois dans les secteurs des communications et du commerce. L'unilingue francophone a aussi la conviction que l’unilingue anglophone est favorisé dans l'ouest de l'île de Montréal. Alors, devant le laisser-faire du gouvernement libéral quant à là défense légitime de la langue française, que faire? Imposer l'immersion en anglais au primaire pour les francophones?
S'il est vrai que la langue commune de notre nation est le français, plutôt que d'abdiquer, il importe de renverser la tendance. 

Or, ironiquement le gouvernement Charest se garde bien d'imposer l'immersion en français de nos compatriotes anglophones pour qu'ils puissent participer activement à la vie de notre communauté. Pourtant, comme le dit si bien le Conseil supérieur de la langue française, l'État a la responsabilité «de; s'assurer que tous les enfants auront la maîtrise du français, langue commune, grâce à l’école.

Dans cette lignée, il convient d'agir en étendant les dispositions de la Loi 101 aux entreprises de moins de 50 employés pour que les communications et le Commerce, à l'interne, se fassent en français. Et s'il est vrai qu'aux Québec on travaille en français, alors assurons-nous que les finissants des cégeps aient une formation en français en prolongeant l'application, au niveau collégial, des dispositions de la Charte de la langue française concernant la langue d’enseignement.

Le gouvernement du Québec doit prendre toutes les mesures pour nous permettre de résister aux pressions assimilatrices. Notre situation démolinguistique en Amérique du Nord nécessite sans doute l'apprentissage fonctionnel de l'anglais pour certains. Mais, au Québec, la langue commune doit être essentielle à la participation économique, sociale et politique. Le message doit être sans équivoque. Alors seulement, l'anglais pourra devenir un facteur d'enrichissement culturel et non un vecteur d'assimilation. 

Yves St-Pierre
président, Société Saint- Jean-Baptiste de la Mauricie
Sandra Dessureault
présidente du comité de protection et de valorisation de la langue française


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dimanche 26 juin 2011

LES 'SUPERBATTERIES' ET HYDRO-QUÉBEC


Une bonne nouvelle provenant du Dr Pierre Langlois, physicien et spécialiste en propulsion électrique, pour ceux qui doutent de la possibilité de remplacer à court terme les véhicules puants et polluants par des véhicules électriques...

Nous Québécois profiterons-nous des développements de notre Hydro-Québec poursuivis à nos frais ???


Les tristes affaires « moteur-roue » et « Siemens » sont de mauvais augure...




Bonjour à tous

Je vous ai souvent parlé des superbatteries au titanate de lithium et phosphate de fer nanométriques développées à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ). Ces batteries peuvent être rechargées en 6 minutes 30 000 fois sans perte de capacité.

Et bien, les fabricants de véhicules électriques commencent à s’intéresser de plus près aux avantages du titanate. Mitsubishi vient d’annoncer qu’elle allait utiliser les batteries SCiB (Super Charge li-Ion Battery) au titanate de Toshiba, pour sa iMiev. Voir

http://green.autoblog.com/2011/06/21/mitsubishi-selects-toshiba-scib-battery-to-power-i-miev-minicab/

Cette batterie de Toshiba au titanate est commercialisée depuis 2010. Elle démontre des performances supérieures aux batteries Li-ion usuelles, bien que encore inférieures à ce qui a été développé à l’IREQ, en terme de durée en cyclage. La différence réside, entre autres, au niveau de la cathode. Les batteries de l’IREQ utilisent du phosphate de fer nanométrique, alors que celles de Toshiba utilisent de l’oxyde de manganèse. Pour plus de détails sur les batteries Scib de Toshiba, voir

http://www.scib.jp/en/product/detail.htm

En les rechargeant en 6 minutes, les batteries SCiB de Toshiba peuvent être rechargées 6000 fois avant de perdre 20% de leur capacité. C’est une recharge complète par jour pendant 16 ans.


De plus ces batteries ne perdent que 15 % de leur capacité à –30 °C l’hiver...

Les batteries au titanate peuvent accepter des courants de charge beaucoup plus forts que les batteries Li-ion usuelles, ce qui permet de récupérer plus d’énergie au freinage, lorsqu’on les utilise dans un véhicule électrique. Ce sont des batteries de puissance.

Par ailleurs, avec les batteries Li-ion usuelles, les fabricants de véhicules électriques ou hybrides branchables surdimentionnent leurs batteries, pour en prolonger la vie, en ne les déchargeant pas trop. C’est ainsi que la batterie de la Volt de GM n’est utilisée qu’au 2/3 de sa capacité. Or, avec les batteries au titanate de lithium on peut utiliser 90% de la capacité de la batterie, sans affecter sa durée de vie.

Ces deux avantages font qu’on a besoin de moins de kWh de capacité de la batterie pour une même autonomie.

Ajoutons à cela l’aspect très sécuritaire des batteries au titanate, et on comprend que ces batteries vont prendre une part de plus en plus importante dans le marché des batteries pour véhicules à motorisation électrique, particulièrement pour les véhicules hybrides branchables, dont la batterie plus petite (qu’une voiture tout électrique) doit pouvoir jouir d’une puissance suffisante pour alimenter les moteurs électriques et donner les pleines performances au véhicule.

Bien que 6 000 recharges soit suffisant pour que la batterie ait la même durée de vie qu’une voiture, à raison de une recharge par jour, 10 000 recharges permettrait de recharger la batterie 2 fois par jour et utiliser une batterie 2 fois plus petite (recharge à la maison et au travail).

Par ailleurs, pour les autobus ou les tramway biberonnés, on a besoin idéalement de plus de 50 000 cycles de recharge. Et là, la batterie de l’IREQ est la seule présentement à pouvoir atteindre un (taux de recharge) aussi élevé.

Bien cordialement

Pierre Langlois, Ph.D.
Physicien: consultant / auteur

Tél.  418-875-0380

Courriel:           pierrel@coopcscf.com
Site Internet:   www.planglois-pca.com

L’information et la solidarité sont les deux piliers des véritables changements
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