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mardi 6 décembre 2011

MESSAGE DE MARTIN NIEMÖLLER


Je fais suivre le message d'un ami...




Dans la pléthore de messages contre l’islamisme, souvent improductifs par l’extrémisme de leurs thèses, en voilà enfin un d’une grande sagesse. Je vous souhaite une bonne lecture.

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Ce texte de Martin Niemöller (1892-1984) tout a fait d'actualité, mérite d'être rappelé et deux minutes d'attention, pour être lu. Il était un pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
Un  homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la  seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de  propriétés. Quand on lui demandait combien d'allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du  fanatisme. «Peu de gens sont de vrais nazis » disait-il, « mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus  nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention. J'étais l'un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés.  Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu  toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout. Je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent nos usines. »
  
Aujourd'hui, des « experts » et des « têtes bien pensantes », ne cessent de nous répéter que l'Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C'est une baudruche dénuée de sens,  destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du  fanatisme qui envahit la Terre au nom de l'Islam. Le fait est que les  fanatiques gouvernent l'Islam, actuellement. Ce sont les fanatiques qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique. Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d'honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des  mosquées, l'une après l'autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels. La réalité, brutale et quantifiable, est que la «majorité pacifique », la «  majorité silencieuse » y est étrangère et se terre.
  
La  Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre  d'environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n'était pas concernée.
 
L'immense  population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de  personnes.
  
Le  japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n'était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie   du sud-est,  de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l'abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués,   pour la plupart, à coups d'épée, de pelle ou de baïonnette.
 
Et qui peut oublier le Rwanda qui s'effondra dans une boucherie. N'aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour « la Paix et l'Amour »  ?
 
Les leçons de l'Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales,   cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées: les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
    
Les  musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour constater qu'ils  sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.

Les  Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les   Serbes,  les Albanais, les Afghans, les Iraqiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d'autres   peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop tard.
  
Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe  important pour notre mode de vie : les fanatiques.

Enfin,  au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux et détruiront simplement ce message, sans le faire suivre, qu'ils sachent qu'ils  contribueront à la passivité qui permettra l'expansion du problème.  
 
Aussi, détendez-vous un peu et propagez largement ce message! Espérons que des milliers de personnes, de par le monde, le liront, y réfléchiront et le feront suivre.
 
 «Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne  suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis  pas Juif.
  
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je  ne suis pas syndicaliste.

  
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne  suis pas catholique.

   
Et lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester.  »



samedi 3 décembre 2011

LE BULLETIN DE LA RÉPUBLIQUE 2-12-11

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« LE BULLETIN DE LA RÉPUBLIQUE »
2 décembre 2011

« Si tu te fais ver de terre,
ne te surprend pas si on t'écrase avec le pied. »
Emmanuel KANT, philosophe allemand

«...muß sich nicht wundern,
wenn man ihn nachher als Wurm behandelt
und unter die Füße tritt.»

« On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part »


* * * * * * 
CONTENU
«1» Une improvisation aberrante : le « Plan Nord » - Des détails
«2» Les fruits toxiques - Le point de bascule
«3» Nous sommes tous cocus -
Joseph Facal
«4» La trahison des élites
«5» Et si vous croyez avoir tout vu… -
Richard Le Hir
«6» Crise : troisième guerre mondiale ? -
Richard Le Hir
«7» Pauline Marois à TLMEP -
Josée Legault, dans Voir
«8» Sciences : « Retour sur les neutrinos...»
«9» Divertissements : des phénomènes de 1944 !



«1»   Une improvisation aberrante :  le « Plan Nord »

Absence de concertation


Vu la très grande importance des enjeux, un véritable plan de développement de nos ressources minérales devrait nécessairement être le résultat d'une concertation bien planifiée entre tous les Québécois qui ont le savoir et le pouvoir, c'est-à-dire, nos géologues, nos ingénieurs, nos industriels, nos financiers, nos économistes, les différents experts dans nos ministères, le gouvernement, etc. Mais, de toute évidence ce n'est pas ce qui a été fait par J.J. Charest et son équipe qui démontrent une grande improvisation depuis les premières annonces du « Plan Nord » il y a près de trois ans, sans qu'on ait vu l'ombre d'une telle concertation.        

De plus, cette concertation doit
nécessairement s’étendre aux moyens de transformation secondaires et tertiaires au Québec de ces minerais en métaux et alliages, c’est-à-dire à l’industrie métallurgique car c’est la partie la plus rentable de cette exploitation. Or, il n’en est nullement question dans le vaporeux montage présenté par  le service de relations publiques du gouvernement de J.J. Charest. C’est un scandale.        

   Dans tout cela, il s'agit de revenus possibles de plusieurs milliards de dollars par année pour nous tous si nous agissions comme les Norvégiens qui se sont assurés de détenir 51% des investissements et des revenus dans l'exploitation de leur pétrole en mer. C'est ainsi qu'ils ont accumulé plus de 560 milliards de dollars dans leur « Fonds souverain ». Pour nous, si ça devait continuer comme actuellement, ce serait un endettement de plusieurs dizaines de milliards !

   Il nous faut aussi viser une participation d'au moins 51% pour bien contrôler nos ressources et assurer notre avenir.
Le Plan Nord, déjà dépassé
Le Québec n'a pas adapté sa gestion du secteur minier à la nouvelle donne, dénoncent des experts

Le Devoir, 23 novembre 2011

Le Plan Nord a été élaboré sans réel débat public et dans la précipitation en s'appuyant sur un modèle de développement totalement caduc. Pire, le «chantier d'une génération» tant vanté par le gouvernement Charest pourrait même se révéler risqué pour les finances publiques. C'est le message qu'ont lancé hier plusieurs experts chevronnés des questions économiques, énergétiques et politiques, dans le cadre d'un colloque consacré au secteur minier à HEC Montréal.

«Le modèle de développement du secteur minier au Québec est largement dépassé et on fait une erreur en s'obstinant à le justifier dans le cas du Plan Nord. Il y a là un empressement d'exploiter les ressources sans prendre le temps de planifier un développement intégré. C'est une mécanique de développement à outrance, et au diable les conséquences», a insisté l'économiste et ancien sous-ministre de l'Énergie Denis L'Homme. « On ne produit pas de bananes au Québec, mais l'épithète de "République de bananes" nous irait bien si nous laissons le libre marché des entreprises multinationales décider de ce qui est bon pour nous », a-t-il ajouté.

Yvan Allaire, professeur émérite de stratégie à l'UQAM, estime que Québec n'a tout simplement pas adapté sa gestion du secteur minier à la nouvelle donne mondiale, alors que la valeur de plusieurs ressources minérales a littéralement explosé depuis quelques années. «Au prix des ressources, il y a des gens qui doivent rire, a-t-il lancé. On est pris dans une façon de faire qui était, il y a quelques années, de dire que le secteur minier est un secteur risqué. Mais on se disait qu'en mettant en place des incitatifs fiscaux et autres, on allait créer des emplois dans des régions où il n'y en a pas beaucoup. Et on se disait qu'on allait recevoir une partie des profits. Cette façon de faire était peut-être bien valable il y a quelques années. Mais cette logique n'a plus de sens.»

(...)
Le hic, a ajouté M. Fortin, c'est qu'aucun document ne permet de bien évaluer les coûts. « J'ai cherché de la documentation sur le Plan Nord, pour voir quel genre d'analyses ont été faites, ne serait-ce que pour une route. Je n'ai pas vu d'analyse scientifique sérieuse. Ce que j'ai vu, ce sont des documents qui sont des exercices de relations publiques.»
(...)
« Ils ont appuyé l'idée de redevances qui tiendraient compte de la valeur de la ressource et ont rejeté celle voulant que les entreprises fuiraient. Le Québec jouit de plusieurs atouts majeurs: il s'agit d'une juridiction très stable, l'électricité est abordable, l'eau est disponible en grandes quantités, et surtout, les ressources minérales sont abondantes et de qualité. «Le régime fiscal va-t-il décider [une entreprise] à se déplacer au Chili plutôt qu'au Québec, ou à chercher en Ontario un gisement aussi bon que celui qu'elle envisage d'exploiter au Québec parce que là-bas, les redevances seraient moins élevées de quelques points de pourcentage? a questionné Jacques Parizeau. Il n'en est évidemment rien.»
(...)
Lire l'article au complet :  clic.
Un point qui est complètement passé sous silence dans cette affaire par J.J. Charest est le fait qu'il existe déjà plusieurs énormes mines très riches, en cuivre et nickel principalement, dans le territoire d'Ungava ou Nunavik dans l'extrême-Nord québécois, avec des installations portuaires dans la Baie Déception : les mines Raglan dont l'existence est inconnue de la très grande majorité des Québécois. Ces mines exploitées initialement (à partir de 2000 environ) par la compagnie Falconbridge sont passées sous le contrôle de la multinationale Xstrata en 2006.

Dans un document de Xstrata de 2010 on peut lire :

Située dans le grand nord québécois, la 'propriété' Raglan de Xstrata Nickel s’étend sur près de 70 kilomètres et se compose d’une série de gisements à forte teneur principalement en nickel et en cuivre.
Les installations comprennent des mines souterraines, un concentrateur, une centrale électrique, des immeubles administratifs et résidentiels, une source d’approvisionnement en eau douce et des réservoirs à combustible. Un réseau de routes carrossables toute l’année relie la mine à une piste d’atterrissage située à Donaldson, ainsi qu’au concentrateur, aux entrepôts et à des installations portuaires situées dans la baie Déception.
INSTALLATIONS MINIÈRES
Il y a actuellement trois mines souterraines en exploitation : la mine Katinniq et les mines nos 2 et 3. Une quatrième mine souterraine, appelée la mine Kikialik, est en cours de construction. Le début de la production est prévu pour 2011.
Les ressources et les réserves de minerai de cuivre et de nickel sont estimées à environ 50 millions de tonnes !

Dans le rapport annuel de Falconbridge 2005 au sujet de la mine Raglan on trouvait ces précieux renseignements :
« Mine Optimization Phase I: The conversion of the mill from autogenous to semi-autogenous
grinding was completed in October 2005. This conversion will increase the level of annual
throughput to approximately one million tonnes of ore per year
and increase the mill’s ability to process harder ore. This project was completed on schedule and on budget with total project investment of Cdn$33 million.

« Mine Optimization Phase II: This next phase will focus on utilizing increased mill capacity by expanding site infrastructure and ore production to allow for the mining, milling and processing of 1.3 million tonnes of ore annually, resulting in approximately 30 500 tonnes of annual contained nickel production. Phase II is expected to be completed in early 2008.

Les concentration en métal données dans ce rapport sont :  cuivre, 0,84% ;  nickel, 2,84%

Pas un seul gramme de ces métaux n'est produit par la métallurgie québécoise, alors que cette transformation fournit la plus grande valeur ajoutée à cette production.

La transformation en métal (métallurgie) est faite par Nikkelverk en Norvège84 886 tonnes de nickel produites en 2005 de toutes provenances.

En 2000, le prix du nickel était d'environ 5000$ la tonne. En fermeture des cours, le 28 novembre 2011, son prix était de 16 980$ la tonne ! À ce dernier prix, la production de Raglan pour le seul nickel rapporte donc la jolie somme de 518 millions de dollars...

Voici l'évolution du prix de la tonne de nickel depuis 2002


Source :  clic.  2 décembre 2011
Autres documents :  clic­.

De plus en plus de groupes s'interrogent sur les conséquences de cette improvisation :

Plan Nord - Pourquoi exporter le sous-sol québécois, demandent les Métallos?

Il y a aussi une grande improvisation du point de vue territorial :

Les frontières incertaines : un obstacle au développement du Québec
Le Devoir  - Dans son Plan Nord, Jean Charest promet des ports en eau profonde... au Nunavut !
           Or, le Nunavut n'est pas au Québec !
           Et il y a déjà d'importantes installations portuaires
           au Nunavik  dans l'extrême Nord du Québec
           qui servent à l'exportation du minerai de Raglan !!!
Le Parti Québécois fait enfin du bon travail dans ce domaine :
« L’argumentaire libéral disant que le Parti Québécois fait de l’obstruction systématique au projet de loi sur les mines est une porte de sortie facile et malhonnête de la part du gouvernement qui tente de masquer son incompétence. Depuis le début de l’étude de ce projet de loi, nous demandons que les Québécois tirent un maximum de revenus de l’exploitation de nos ressources non renouvelables et à chaque fois, le ministre libéral vote contre », a affirmé le député de Marie-Victorin Bernard Drainville.

Depuis le mois d’août dernier, nous travaillons à améliorer la deuxième version de la réforme de la Loi sur les mines. Ce projet de loi ne va pas assez loin. Rien sur les redevances, rien sur la transformation, rien sur les sites orphelins, pas de transparence. Alors que le prix des métaux explose, il est honteux que le gouvernement libéral de Jean Charest nous ramène à l’époque de la grande noirceur, époque où les entreprises étaient maîtres et s’enrichissaient sur le dos de la population québécoise.

« Il est urgent que nous reprenions le contrôle de nos richesses naturelles. Nous perdons actuellement des centaines de millions de dollars par année à cause d’un régime de redevances inadapté à la réalité du prix des métaux. De plus, il faut maximiser la transformation des ressources minières exploitées au Québec. Il est démontré que la transformation amène de trois à cinq fois plus d’emplois que l’extraction. Comment le gouvernement libéral peut-il sciemment nuire à l’enrichissement collectif des Québécois? » s’est questionné Martine Ouellet.

Protection du territoire
Depuis le début, le Parti Québécois appuie une meilleure protection du territoire, tant pour les mines que pour le gaz de schiste. L’article 91 du projet de loi 14, qui a d’ailleurs été adopté avec l’appui du Parti Québécois, prévoit que les MRC pourront exclure des zones de l’activité minière.

Cependant, malgré une bataille menée par les députés du Parti Québécois, le gouvernement refuse toujours que ces mêmes dispositions s’appliquent à l’exploitation du gaz et du pétrole. « Les MRC revendiquent le droit de préserver certaines parties de leur territoire de l’exploitation du gaz et du pétrole. Le gouvernement refuse de respecter et d’écouter les citoyens. Au Parti Québécois, nous continuerons à défendre les intérêts de toutes les régions et de l’ensemble des Québécois », a conclu la députée de Taillon Marie Malavoy.


Un article de fond :


«2» LES FRUITS TOXIQUES...

« Le gouvernement de Jean Charest constitue le plus complet aboutissement de l’ère post-référendaire. Il nous donne là les fruits les plus toxiques de ce que devient la vie nationale quand elle perd son centre de gravité. Le Québec de la corruption, c’est celui de la dérive inévitable d’une nation qui s’étiole parce qu’elle n’a plus rien de ce qu’il lui faut pour tenir sa cohésion nationale: ni projet, ni valeurs suprêmes pour inspirer et maintenir sa vigilance démocratique, ni conscience forte d’elle-même pour soutenir la vitalité de ses institutions et leur faire porter l’intérêt supérieur de la nation.»
Le point de bascule
Robert Laplante, directeur, L'Action nationale, décembre 2010
  


Quelques vérités qui choquent :

 21 novembre 2011 par Joseph Facal


Il faudrait être lâche ou de mauvaise foi pour ne pas admettre que le Québec français recule sur tous les fronts.
Des anglophones unilingues sont nommés à des postes de juge, de vérificateur, de cadre à la Caisse de dépôt. L’affichage illégal est partout. Notre poids parlementaire chute à Ottawa.
Mais tout cela n’est que la pointe de l’iceberg. Les serveurs de restaurant sont maintenant insultés dans leur dignité quand le client exige d’être servi en français.
Chez ceux que cela préoccupe encore, le réflexe premier sera de blâmer nos dirigeants. Et il est  vrai qu’il y a beaucoup de blâmes à distribuer.
Jean Charest est génétiquement indifférent à cette question. Christine St-Pierre est la ministre affectée au dossier linguistique la plus avachie et peureuse depuis le pathétique Guy Rivard en 1985.
L’Office de la langue française devrait être rebaptisé Orifice de la langue française tellement il consent à subir les derniers outrages avec placidité. Et si vous comptiez sur Stephen Harper ou les poteaux québécois du NPD pour défendre le français, votre naïveté est une maladie incurable.
Tout cela est aussi possible en raison de la complicité active ou passive de la population. Mais si nous sommes tous des cocus dans cette histoire, il y a quand même différentes façons de l’être.
Il y a d’abord le cocu innocent, qui ne se rend compte de rien, qui croit que sa femme est réellement partie se faire masser.  La grande majorité de la population entre dans cette catégorie.
Il y a ensuite le cocu content, qui a totalement intégré le logiciel du multiculturalisme et de la mondialisation. Pour lui, l’anglicisation du Québec vient avec la modernité et l’ouverture. Elle permet d’accéder à un stade supérieur de sophistication et seuls des dinosaures pourraient penser autrement.
Il y a aussi le cocu dépressif. Dans une récente chronique («Du Canadien à la Caisse», 16 novembre) qui ne risque pas de figurer dans ses 1000 meilleures, Patrick Lagacé, habituellement si perçant et que j’aime tant, incarnait cette attitude invertébrée. C’est celle du cocu qui va se soûler au bistrot en pleurnichant.
Il y a également le cocu pervers, qui participe avec délectation à sa propre humiliation. C’est le gars qui aime regarder sa femme se faire baiser par un autre. Cynique et manipulateur, il justifie tous les reculs au nom de la bonne entente parce qu’il craint qu’une crise linguistique ranime la flamme nationaliste.
Il y a enfin le cocu enragé, qui veut que ça cesse, qui se retient pour ne pas commettre l’irréparable, qui se bat pour retrouver sa dignité perdue. Combien en reste-t-il de ceux-là au Québec ?

Au cœur du recul actuel, il y a notre refus de voir et de nommer l’éléphant dans le salon. Cet éléphant est la dimension PO-LI-TI-QUE et collective de la question linguistique.
Si un peuple dort au gaz, s’il vote contre ses propres intérêts, s’il rate tous ses grands rendez-vous avec l’Histoire, s’il pense que fuir ses responsabilités n’a jamais de conséquences, tous ceux qui se fichent de lui en prendront bonne note.

Et cela donnera ce qu’on voit en ce moment...
Source :  clic.

«4»  LA TRAHISON DES ÉLITES
Et il y a la trahison des élites, de ceux qui « savent » et qui « peuvent », de ceux qui observent notre dépossession sans dire un mot, sans faire un geste, par lâcheté ou égoïsme...

Un lecteur écrit : « L’histoire de notre peuple, c’est l’histoire de la trahison de ses élites.»
Mais notre histoire est bien d'autres choses, infiniment plus belles.
Il n'en tient qu'à nous de sortir du cercle vicieux.
La trahison des élites politiques (Québec)

Aussi :  clic.


«5» Et si vous croyez avoir tout vu…

Par Richard Le Hir, ancien ministre

« L’hostilité de Paul Desmarais au mouvement indépendantiste est bien connue, mais jamais auparavant n’a-t-il mis tant d’efforts à s’assurer que le PQ ne prenne pas le pouvoir. La Presse fait tout ce qu’elle peut pour présenter Legault et la CAQ sous le jour le plus favorable. Encore hier, elle tirait une interprétation toute personnelle du dernier sondage CROP. À croire ce qu’elle écrit en grosses lettres, Legault consoliderait son avance…

Sauf que… Legault serait battu par Duceppe à la tête du PQ. Mais ça, c’est écrit en petites lettres. On ne s’attend évidemment à rien d’autre de La Presse. Mais ce genre de manipulation en dit long sur les intentions de ceux qui s’y livrent et trahit aussi l’importance que la question a pour eux.
(...)
« on ne peut pas reprocher à un loup d’être un loup, mais on peut certainement reprocher au berger de lui ouvrir toutes grandes les portes de la bergerie.»
(...)
« Jean Charest est en fonction depuis le 29 avril 2003, soit depuis un peu plus de huit ans. Pendant toutes ces années « l’empire » s’est immiscé jusque dans les derniers recoins de l’État québécois pour faire en sorte que ses intérêts soient bien servis. Il a si bien réussi son coup et il y est si incrusté que son éviction lui causerait un tort irréparable.»

Lire l'article :  clic.
Voir aussi :     clic.

«6» Crise mondiale

Et si l’issue devait être la Troisième Guerre Mondiale ?

La Chine met en garde les États-Unis, le Canada (oui, le Canada) et la France
    
Richard Le Hir
      Tribune libre de Vigile -  mercredi 30 novembre 2011

«7»   Pendant que Pauline Marois était à TLMEP…

VOIR  -  28 novembre 2011 0h46 · Josée Legault
Ce dimanche, c’était au tour de Pauline Marois de se retrouver sur le plateau de la très populaire émission dominicale « Tout le monde en parle ».
Dirigeant un parti pour ainsi dire menacé de disparition, la chef du PQ obtenait ainsi la chance de s’adresser sans filtre journalistique ou partisan à plus d’un million de téléspectateurs.
Pour l’essentiel, Mme Marois s’en est tenue à son discours des dernières semaines: soit qu’elle restera à la tête d’un parti qu’elle refuse de quitter en pleine «tempête»; que tout irait tellement mieux pour le PQ s’il arrêtait de se «chicaner» en public; que, par conséquent, elle continuerait de sévir contre les dissidents de son caucus; qu’elle invite Gilles Duceppe à la rejoindre; qu’elle serait en quelque sorte victime du deux poids, deux mesures existant envers les femmes en politique (1), incluant sur le sujet de la fortune qu’elle partage avec son mari alors que cela n’est jamais reproché aux hommes – et enfin; qu’elle et le PQ entendent se «reconcentrer sur l’objectif qui est le nôtre», soit la souveraineté.
Voilà pourtant où le bât blesse.
(...)
Pendant ce temps, Paul Piché prend la plume...
(...)
Dans les pages du Journal de Montréal, il signait une longue lettre ouverte débutant par ces mots: «Le mouvement souverainiste se métamorphose, se décompose ou implose, comme vous voudrez, chose certaine, ça inquiète.»
À l’argument voulant qu’il n’y ait plus d’intérêt dans la population pour cette question, l’artiste pointe plutôt du doigt le «silence» des leaders souverainistes eux-mêmes.
(...)
Bref, ce qu’il exprime est qu’au-delà de Mme Marois elle-même – ou de ses prédécesseurs immédiats -, le problème est plus profond.
Ce problème étant, à quelques exceptions près,  le «silence» des dirigeants péquistes sur la souveraineté depuis 1996 dès qu’ils sortent des congrès, des conseils nationaux ou d’autres assemblées militantes.
(...)
L'article complet :  clic.

«8»  SCIENCES

Retour sur les neutrinos plus rapides que la lumière

Göbekli Tepe : le plus vieux temple de l’humanité - 12 500 ans !

        Une mystérieuse civilisation disparue,
       
7000 ans avant les premières dynasties égyptiennes.

«9»  DIVERTISSEMENTS

Des filles fantastiques et célèbres à l'époque.
Une vidéo de 1944 a été récupérée, numérisée et coloriée. Dans cette chorégraphie classique du film "Le rythme de Broadway", Les Sœurs Ross, Aggie, Maggie et Elmira, chantent et se contorsionnent d'une façon qui ne semble pas humainement possible.
Dans les premières 45 secondes, elles chantent. Mais ce qui suit est impressionnant.
Voir :  clic.



Jean-Luc Dion, ing.

Un indigné...


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LE DEVOIR  -  1910-2010
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DEMAIN – Hymne au Québec
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« Ce qui nous laisse petits,
    c'est la peur de devenir grands »
Jean-Luc Dion
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« On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part »
Pierre Falardeau
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« Quand nous défendons le français chez nous,
ce sont toutes les langues du monde que nous défendons
contre l'hégémonie d'une seule. » 
Pierre Bourgault
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« Aucun peuple digne de ce nom dans le monde
n'a jamais craché sur son indépendance.
   Le peuple québécois serait-il si différent des autres ?
   Son état de peuple annexé et soumis serait-il définitif ?»
Jean-Luc Dion
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mardi 29 novembre 2011

FRANCOPHONIE - LA NÉCESSAIRE RÉCIPROCITÉ



Les francophones du Canada:
un cas de nécessaire réciprocité

Jean-Luc DION, ing.
Université du Québec à Trois-Rivières

Article publié dans L’ACTION NATIONALE, volume 81, n˚ 4, avril 1991


Résumé

Le professeur Dion formule des propositions concrètes pour établir des relations harmonieuses et permanentes avec les francophones hors Québec. Il réclame un traitement de réciprocité pour la minorité française établie au Canada anglais et pour la minorité britannique du Québec. Ces minorités jouiraient de la double nationalité et de divers droits et avantages.

Des modalités d’applications sont suggérées pour améliorer le système d’enseignement et les services de la télévision et de la radio. L‘auteur recommande au gouvernement d’appliquer diverses mesures d’ordre politique, culturel et économique. Il croit qu’un Québec indépendant “pourra désormais assumer pleinement son rôle historique en Amérique du Nord”.

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Dans peu de temps, les Québécois auront choisi leur “chemin de l’avenir” qui passe logiquement et nécessairement par le plein exercice de leur souveraineté. Il n’y a rien là que de parfaitement normal. Entre-temps, les adversaires de l’affirmation québécoise vont répéter ad nauseam les mêmes rengaines usées que depuis des décennies. Ils vont même recourir au chantage pour tenter de maintenir le pays sous la gouverne canadienne. Un des arguments fallacieux que les fédéralistes affectionnent est celui de l’“abandon” des minorités francophones du Canada: comme si le sort que leur avait fait le Canada était tellement enviable, avec des taux d’assimilation atteignant 70%! Le rare groupe qui manifeste une vigueur remarquable est le peuple acadien dont la solidarité légendaire a permis la survivance, essentiellement au Nouveau-Brunswick, malgré les conditions faites par le système canadien. La minorité ontarienne est certes importante, mais ne peut guère vivre sa culture, dispersée comme elle est, avec des moyens culturels généralement faibles.

Or, pour les partisans du Québec souverain, il n’a jamais été question d’abandonner nos compatriotes minoritaires du Canada. J’ai toujours pensé qu’il serait lâche de se désintéresser du sort de ces communautés qui doivent constituer des pôles de rayonnement de la culture française et québécoise, dans la mesure où nous leur en donnerons les moyens. D’autre part, il faut bien dire que le Québec constitue en quelque sorte l’ultime port d’attache nord-américain pour les francophones qui tiennent à conserver et faire vivre leur culture. Il faut donc envisager d’une façon concrète, et enfin sérieuse, les moyens de soutenir ceux des francophones du Canada, et même d’ailleurs en Amérique, qui admettent l’importance vitale d’un rattachement culturel et polyvalent au Québec. Il faut bien dire qu’une minorité culturelle qui ne se rattache à aucune “métropole” voit sa raison d’être singulièrement réduite.

Dans son éditorial du 26 novembre 1990, madame Lige Bissonnette, directrice du Devoir, a placé le problème dans une bonne perspective. Elle a fait allusion aux nécessaires ententes Québec-Canada pour raffermir les liens entre les Québécois et leurs frères de l’extérieur, quelle que soit notre décision collective, mais sans proposer de moyens concrets.

POUR UNE RÉCIPROCITÉ CONCRÈTE ET JUSTICE

Je voudrais ici proposer ce qui me semble un moyen concret, et peut-être dans son essentiel le seul véritable, de solutionner ce problème. Problème qui se pose également et se posera certainement avec autant d’acuité pour les anglophones du Québec indépendant. Il s’agit d’une solution de justice, de réciprocité et de respect mutuel:
trois termes qu’on doit considérer d’une égale importance, quand il s’agit de la communauté francophone du Canada et de la communauté anglophone du Québec.

En bref, pour resserrer les liens et assurer un traitement équitable des minorités locales, il s’agit d’offrir à la minorité francophone du Canada la nationalité québécoise, et à la minorité anglophone du Québec la nationalité canadienne, en plus de la leur. Ce seraient les minorités désignées. Cela implique un certain nombre de règles précises dont l’observance doit assurer l’harmonie des relations Québec-Canada dans ce domaine.

Cette proposition est faite dans une perspective d’harmonie et d’échanges mutuellement profitables et soutenus entre les deux pays. Les divers énoncés qui suivent visent à exprimer l’essentiel de la proposition, sans entrer dans les détails d’application qu’il faudra préciser le cas échéant. La question amérindienne doit être traitée distinctement.

LA DOUBLE NATIONALITÉ

On présume que le Québec aura auparavant offert aux minorités francophones du Canada d’excellentes conditions d’immigration. Il devrait en être sensiblement de même pour la minorité anglophone du Québec. Mais on peut prédire qu’un nombre relativement faible s’en prévaudra, dans la mesure où l’on aura de part et d’autre un comportement civilisé. Voici maintenant les grandes lignes du système de double nationalité.

1˚ Au moment où le Québec et le Canada parviennent au statut d’États distincts, il est offert simultanément aux membres de la minorité francophone du Canada et de la minorité anglophone du Québec nés dans l’un ou l’autre pays d’avoir la citoyenneté des deux pays.

2˚ La proportion de citoyens québécois et de citoyens canadiens ayant la double nationalité doit en tout temps être la même, a quelques centaines ou quelques milliers d’individus près, et ne pourra jamais dépasser 10% (ou une valeur voisine) de la population de l’un ou de l’autre pays. Il est d’importance capitale que cette proportion soit inscrite dans la constitution de chaque pays pour éviter des querelles et contestations interminables.

3˚ Le statut de l’une ou de l’autre minorité linguistique ayant la double nationalité doit être défini de façon identique dans la constitution des deux pays et ses droits concrets assurés d’une façon démontrable dans les faits.

4˚ Cette double citoyenneté doit assurer des avantages et des obligations de diverses natures qui soient tout à fait comparables dans les deux pays: mêmes proportions d’écoles et d’universités, de stations de radio et de télévision et autres installations culturelles, etc.

5˚ Chaque pays assume constitutionnellement les frais des services offerts à sa minorité désignée: enseignement, distribution des signaux de radio et de télévision, etc.

6˚ Les deux pays organisent conjointement des programmes de bourse d’études et d’échanges permanents d’étudiants, de travailleurs, etc., dont les contingents sont formés en moyenne de 33% de membres de la minorité désignée, par exemple.

7˚ La première allégeance d’un citoyen ayant la double nationalité doit être au pays dans lequel il vit habituellement. Chaque pays doit avoir naturellement des attitudes et des politiques qui évitent de placer ces citoyens en situation de conflit d’intérêt ou d’allégeance.

Ces arrangements particuliers entre les deux pays doivent être considérés comme des facteurs de paix et d’harmonie.

De plus, considérant le fait qu’il y a aux États-Unis plus de 10 millions de descendants de Québécois, le Québec devrait également offrir la citoyenneté québécoise à ceux qui en feraient la demande en pouvant prouver leur origine.


QUELQUES MODALITÉS D’APPLICATION

Comité paritaire permanent

Dans tous les cas, la quantité et la qualité des services offerts aux deux minorités doivent être comparables. Afin de veiller à l’application équitable de l’accord passé entre les deux pays, on formera un comité paritaire permanent constitué de sept membres, dont un président. Ce dernier serait alternativement un Canadien et un Québécois désigné par son gouvernement, avec un mandat renouvelable aux deux ans. Chaque pays nomme trois membres dont deux de la minorité désignée et un de l’Assemblée nationale du Québec ou de la Chambre des communes du Canada, nommés annuellement pour deux ans, avec mandat renouvelable une fois. Le rapport annuel du comité est étudié par ces derniers organismes qui y donnent suite. Le comité se réunit alternativement dans l’un et l’autre pays. Le financement du comité est assuré par chaque gouvernement en proportion de sa minorité désignée.

Système d’enseignement

— Chaque minorité désignée doit avoir des institutions d’enseignement dans sa langue à tous les niveaux, en nombres proportionnels à son importance respective et doit en avoir le contrôle, en conformité avec les lois du pays.

— Le financement de ces institutions par chaque pays doit être le même que pour les institutions de ses citoyens “réguliers”.

— Les programmes d’enseignement dans les institutions des minorités désignées doivent être harmonisées aux programmes de la majorité, sans en dépendre entièrement.

— La langue de la majorité doit être un sujet d’enseignement obligatoire et de qualité, à compter de la première année du cours primaire, jusqu’à la fin du cours secondaire.

— Il faudra faire en sorte que la minorité désignée joue un rôle privilégié dans l’enseignement de sa langue et son rayonnement culturel dans les institutions de la majorité.

Services culturels -o- Radio et télévision

— Les membres des minorités désignées doivent disposer d’un nombre de stations de radio et de télévision proportionnel à leur importance numérique, installés dans les régions où ces minorités les requièrent.

— Le soutien financier de chaque pays au développement du réseau de radio et de télévision de sa minorité désignée doit être comparable en proportion à celui qu’il donne à ses réseaux nationaux.

— Les diverses chaînes nationales de radio et de télévision d’un pays doivent être normalement accessibles dans l’autre, par la coopération des réseaux des deux pays.

— La transmission des signaux de radio et de télévision destinés à la minorité désignée de chaque pays est assurée gratuitement par ce dernier, ou selon d’autres modalités négociées.


PARTICULARITÉS DU SOUTIEN QUÉBÉCOIS

Diverses autres mesures concrètes devraient être mises en vigueur par l’État québécois.

Au plan politique

— Deux sièges d’observateurs avec droit de parole seront réservés à l’Assemblée nationale du Québec à des représentants élus de la communauté québécoise et francophone du Canada, ainsi que des États-Unis, le cas échéant’. Ils pourront normalement participer à tous les travaux de l’Assemblée nationale. Les modalités d’élection seront à définir.

— L’Assemblée nationale du Québec convoquera une commission parlementaire annuelle sur l’état des communautés québécoises et francophones nord-américaines. Ses travaux pourraient être coordonnés par une “direction permanente des relations avec les communautés francophones”2.

— Les réseaux de radio-télévision et les journaux québécois maintiendront des correspondants permanents dans tous les principaux centres de concentration de la minorité québécoise au Canada.

1. Une proposition semblable figure dans le mémoire présenté par le Conseil de la Vie Française en Amérique à la Commission Bélanger-Campeau en novembre
1990.

2. Ibid.


Au plan culturel

— Le Québec maintiendra un programme permanent de subvention et de soutien à la diffusion au Canada des publications québécoises (journaux, revues, disques, etc.). La communauté québécoise du Canada sera appelée à jouer un rôle privilégié dans ce domaine. Inversement, ce programme devra favoriser la diffusion au Québec des productions culturelles de cette communauté.

— Les réseaux de radio-télévision et les journaux québécois maintiendront des correspondants permanents dans tous les principaux centres de concentration de la minorité québécoise au Canada.

— Le Québec apportera un soutien technique et financier aux productions radio-télévision de la minorité québécoise du Canada et à leur diffusion, tant au Canada qu’au Québec.

— Le Québec maintiendra des programmes réguliers permettant des séjours prolongés d’études et de travail au Québec destinés aux membres de la communauté québécoise du Canada, tout particulièrement les jeunes. Un volet de ces programmes pourra s’adresser aux autres communautés francophones d’Amérique.


Au plan des relations économiques

— Les membres de la communauté québécoise du Canada pourront jouer un rôle d’intermédiaires privilégiés dans nos relations avec le Canada, particulièrement dans le domaine des relations économiques.

— On doit considérer les hommes d’affaires de la communauté québécoise au Canada comme les mieux placés, tant pour assurer la distribution des produits québécois que pour régler des échanges mutuellement profitables entre les deux pays.

Conclusion

Avec son accession à l’indépendance, le Québec pourra désormais assumer pleinement son rôle historique en Amérique du Nord.

Ayant les moyens d’un État normal et développant au maximum toutes ses compétences, il pourra établir des relations fécondes avec les diverses communautés francophones qui espèrent des formes variées de relations et de soutien à leurs activités. 
En proposant particulièrement à la communauté francophone du Canada la nationalité québécoise, assortie d’organismes permanents basés sur la réciprocité Québec-Canada, le Québec fera facilement plus pour elle qu’il n’a jamais fait. Comme États civilisés en bons termes, les deux pays devraient trouver normal d’harmoniser les conditions de vie faites à leurs minorités désignées.

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« Aucune nation ne peut, sans se mettre gravement en danger,
   laisser à une autre des décisions qui affectent son existence même.»

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