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mardi 26 octobre 2010

UNE HONTE POUR LE CANADA...



UNE HONTE POUR LE CANADA...

Une des raisons pour lesquelles nous, Québécois, devons le plus rapidement possible prendre toutes nos responsabilités en main en accédant à la scène internationale comme pays. Agir par soi-même, quoi de mieux !

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OMAR KHADR : TOUT LE MONDE EN PARLE, TOUT LE MONDE S'EN FOUT...
                  « Vous n'aimez pas la vérité  Omar Khadr

Un article du journaliste québécois Mohamed LOTFI


''La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera'' écrivait Zola dans son célèbre article ''J'Accuse..'', publié en janvier 1898.  Son texte a ébranlé toute la France.  2000 intellectuels se sont joint à Zola pour réclamer que justice soit faite.  Un nouveau procès s'est ouvert un mois après la publication du célèbre article.   L'innocence du capitaine Dreyfus a été rétablie en 1899, cinq ans après sa première condamnation dont quatre années passée au bagne de la Guyane.  La justice l'a acquitté de toute accusation de trahison contre l'État.   Finalement, le seul crime de Dreyfus, c’était d'être juif.  

Si le seul crime d'Alfred Dreyfus était d'être juif,  celui d'Omar Khadr ne serait-il pas d'être musulman..?  Un musulman portant un nom arabe et dont le père était un combattant d'Al Qaïda.   Il se trouve que ce musulman est aussi un canadien, né au Canada.   Un pays, faut-il le rappeler, qui a signé la convention sur la protection des enfants soldats.  Omar était un enfant soldat au moment de son arrestation.  C'est cette vérité qu'apparemment le gouvernement conservateur de Stephen Harper  a de la misère à aimer.  Pourquoi?

Pourquoi le Canada s'est montré aussi lâche envers un citoyen canadien..?   C'est Omar lui-même qui souffle la réponse à cette question, en une phrase devenue le titre du documentaire ''Vous n'aimez pas la vérité'', réalisé par Patricio Henriquez et Luc Côté.  Sortit de la bouche d'un enfant, cette phrase révèle t-elle la devise cachée du Canada d'aujourd'hui ? 

Au terme d'un pénible et éprouvant interrogatoire qui a duré quatre jours (subit par Omar en février 2003 et dont les images n'ont été publiées qu'en juillet 2008), l'agent canadien de la SCRS reproche à Omar de ne pas dire la vérité.   Ce dernier réplique par cinq mots qui donnent soudainement à son drame la dimension d'une tragédie grecque.   Le grand mérite de ce film-choc est de nous rendre directement concernés, nous canadiens ''adeptes'' des droits de l'homme, par le sors d'un concitoyen  sacrifié à l'autel du double discours.  

Ce film a été refusé par deux grands festivals de cinéma, à Vancouver et à Toronto.  Un grand diffuseur public canadien s'est retiré de son financement.  Depuis sa projection à l'ouverture du festival du nouveau cinéma le 7 octobre dernier, les médias au Québec en ont parlé, mais pas assez suffisament pour attirer le grand public à le voir. Pour une fois qu'on porte sur l'interrogatoire d'Omar, un regard aussi percutant et aussi révélateur.   On ne sort pas indemne du film ''Vous n'aimez pas la vérité''.

À sa façon, ce film est un ''J'accuse..'' que nous, citoyens canadiens, devrions regarder attentivement et courageusement parce que dans le procès d'Omar Khadr, nous sommes les véritables accusés.   D'abord,  accusés de ne pas protéger farouchement le respect du droit à un procès juste et équitable.  Accusés d'ignorer le respect des droits de l’enfant puisque le Canada est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant.  Accusés d'ignorer le respect des protocoles et conventions internationaux (dont le Canada est signataire) interdisant le recrutement et l’utilisation des enfants soldats.  Accusés d'ignorer que toute torture, subit par un accusé, remet en cause la légitimité d'un procès.  Accusés d'ignorer qu'une condamnation d'un enfant soldat est un précédent jamais vu depuis la deuxième guerre mondiale dans un pays occidental.  Accusés également de tomber dans le piège du multiculturalisme qui renvoie des citoyens canadiens exclusivement à leur statut ethnique. Et finalement accusés d'avoir cru aux manipulations des pouvoirs politiques et médiatiques depuis un certain 11 septembre 2001.

Dans ''Vous n'aimez pas la vérité'' on ne voit jamais l'agent de la SRSC qui interroge Omar.  Son identité n'est pas dévoilée.  Il n'est présent que par sa voix dépourvue de toute empathie, de toute humanité.   Cette voix-off, ne serait-elle pas la notre aussi.

En plaidant coupable aux cinq chefs d'accusations dans un tribunal militaire déclaré illégal à deux reprises  par la cours suprême des États unis, Omar ajoute au film dont il est le héros involontaire, une autre vérité.  À savoir que nous sommes tous coupables de non assistance à un enfant canadien en danger.
Mohamed Lotfi

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« Malheur a celui qui s'est tu
  parce qu'il croyait parler dans le désert »


dimanche 24 octobre 2010

LES VRAIES AFFAIRES ?


On aime bien Mme Marois quand elle se fait tigresse et dit clairement les choses...



Conseil national du Parti québécois 
Marois sermonne Legault et Landry

Attaquant les libéraux et faisant référence à sa propre richesse,
Mme Marois a soutenu qu’elle, elle n’était « pas achetable ».
Antoine Robitaille
Le Devoir
  -  samedi 23 octobre 2010

Saint-Hyacinthe — En laissant de côté la « question nationale » pour s’occuper des « vraies affaires », un éventuel nouveau parti mené par François Legault abandonnerait la défense des intérêts du Québec, a dénoncé la chef péquiste Pauline Marois samedi matin. Elle prenait la parole à l’ouverture du Conseil national du Parti québécois qui se poursuivra jusqu’à dimanche.
Mme Marois a qualifié d’« intrigante » l’idée d’un nouveau parti qui mettrait « de côté la question nationale ». « Je pensais pourtant que pour ça, y avait déjà le Parti libéral. »
Elle s’est ensuite attaquée à la logique de ceux qui, comme M. Legault — mais aussi le réseau Liberté-Québec —, clament « qu’il faut s’occuper des "vraies affaires" ». Selon elle, cela conduirait à abandonner des combats cruciaux pour le Québec. « La loi 101 est charcutée par la Cour suprême. L’avenir du français au Québec, ce n’est pas une vraie affaire, ça ? », a-t-elle lancé, multipliant les exemples telle l’harmonisation de la TPS et de la TVQ au sujet du fédéral comme il l’a fait pour l’Ontario : « Deux milliards de dollars, ce n’est pas une vraie affaire ? », a-t-elle martelé. Selon elle, cette question nationale se cache là où on ne l’attend parfois pas : même dans le projet d’amphithéâtre multifonctionnel à Québec, qu’Ottawa n’a toujours pas accepté de financer. Soulignant que le fédéral avait dépensé 1 milliard $ pour la sécurité lors du G20 à Toronto, argent qui a « notamment servi à emprisonner des Québécois sans aucune justification », elle a conclu : « Donc, un milliard pour trois jours à Toronto : OUI, mais 180 millions pour 40 ans à Québec : NON ! C’est aussi ça la question nationale. »

Lire la suite :  Marois sermonne Legault et Landry




Voici l'intéressant commentaire d'un correspondant particulièrement lucide de Vigile.net, M. Gilles Verrier :
(...) nous sommes un peuple qui n’a aucune expérience de ce qu’est le véritable pouvoir politique, en êtes-vous conscient ? En prenant le pouvoir en 1976, René Lévesque n’a pas vraiment su faire autre chose que de diriger une province canadienne. C’était son réflexe naturel. Je ne lui reproche rien, c’était la limite de sa réalité, conforme aux attentes de l’organisation qu’il avait crée. Peut-on dire que de diriger un pays ne faisait pas partie de sa culture politique ? Sans doute. Je donne cet exemple pour illustrer la difficulté des nôtres à s’élever au niveau conceptuel de la création d’un État neuf et d’en faire partager le désir. Par vos critiques du PQ vous mettez toutefois en évidence la difficulté de l’indépendance et la nécessaire lutte de libération nationale dont le PQ refuse de reconnaître l’existence, entretenant en dépit de toutes les réalités un nirvana politique qui ne cesse de nourrir les ambitions personnelles d’une classe de nationalistes mous et sans vision. Il est clair que la lutte du Québec pour son indépendance dépasse largement la formalité d’un référendum ou de tout autre acte politique simplement formel ou simplement superficiel. Il faudra pas mal plus d’engagement, ce que le PQ, un peu léger, se complaît à ignorer de défaite en défaite.
GV

Ce commentaire fait suite à l'analyse d'un autre observateur qui ne mâche pas trop ses mots sur les prises de position du Parti Québécois, M. Nestor Turcotte : « Le plus tôt possible ».


Parler de « stratégie référendaire » est absolument contre-productif et répulsif pour la plupart de nos compatriotes, on le sait bien.


On peut se demander si ceux qui en parlent ne le font pas avec cette idée derrière la tête, pour éviter de parler de l'essentiel, c'est-à-dire des avantages de l'indépendance, des moyens de sa réalisation  et des efforts qu'il faut faire pour l'atteindre...


Ne devrait-on pas plutôt parler de l'exemple de ces six petits pays indépendants, beaucoup plus petits que le Québec, dont la solidarité, le travail et l'indépendance assurent la prospérité...:

« La 3e édition de l'indice de la prospérité Legatum*, publié aujourd'hui (26 octobre 2009), classe 104 pays (correspondant à 90% de la population mondiale), sur des critères de prospérité alliant la croissance économique et des mesures du bonheur et de la qualité de la vie. Six des 10 pays les plus prospères de l'indice de la prospérité Legatum se trouvent en Europe : la Finlande, la Suisse, la Suède, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas.
Source : 

Indice de prospérité 2009 – Présentation et classement
Londres, 26 octobre 2009
Bonne lecture !

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Les grands Labours
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VIGILE.net
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Un peuple qui ne connait pas son Histoire
est condamné à répéter ses erreurs :

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L’AGORA
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L’AUT’JOURNAL
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L’ACTION NATIONALE
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IMPÉRATIF FRANÇAIS
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LE DEVOIR  -  1910-2010
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DEMAIN – Hymne au Québec
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« Ce qui nous laisse petits, c'est la peur de devenir grands »
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« Un économiste est un expert qui saura demain
pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui.»
Laurence PETER

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« Le Québec crève pour sa part dans son infériorité entretenue
et l'indécision tragique d'un peuple qui se barre les jambes...
en paralysant les autres.»
René LÉVESQUE, Premier ministre du Québec

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