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vendredi 14 novembre 2008

Les dérives universitaires...

Un doctorat « honorifique »
à Jean Chrétien !!!



Une ineptie à peine croyable !!



Voici ce qu'un des fondateurs de l'Université pense...




Les dirigeants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont résolu de décerner un doctorat honoris causa à Jean Chrétien et à sa femme Aline.

Je salue le courage de mon excellent collègue, le Pr Pierre-André Julien, économiste, professeur émérite à l'UQTR, qui a osé, dans sa lettre d’opinion du 10 novembre publiée dans Le Nouvelliste, s’élever contre la décision du Conseil d’administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières de décerner un doctorat honoris causa à M. Jean Chrétien.

Comme de très nombreux membres du personnel de l’Université, j'endosse entièrement les arguments du Pr Julien, car un seul des faits rappelés par le Pr Julien devrait suffire à disqualifier M. Chrétien pour un tel honneur...

Si, au cours de ses 40 années de carrière comme résident d’Ontario et ministre à Ottawa, cet ancien citoyen de Shawinigan a bien posé quelques gestes normaux et bienvenus de la part d’un député, la somme de ses actions négatives et perverses envers le Québec et les Québécois est écrasante.

Notre devise étant « Je me souviens », Il importe de se souvenir de la continuité des gestes dévalorisants, provocateurs et parfois grossiers du personnage. Cliquer sur les liens...

· Octobre 1970 : Jean Chrétien joue un rôle important dans le gouvernement de P.E. Trudeau qui décrète sous de faux prétextes l’occupation militaire du Québec et la suspension des libertés civiles : près de 500 Québécois, intellectuels et autres de tous les milieux, sont emprisonnés pendant des semaines sans aucune raison démontrée, autre que de faire peur à la population dans une opération prévue dès 1968.

· Novembre 1981 : Jean Chrétien téléphone pendant la nuit à neuf des dix Premiers Ministres du Canada et conclut un pacte avec ces chefs pour imposer une nouvelle Constitution, qui exclura le Québec et enlèvera des droits à notre Assemblée Nationale. Cette constitution a été unanimement rejetée par cette dernière.

· Juin 1990 : Jean Chrétien, aidé de quelques personnes, dont Clyde Wells alors Premier Ministre de Terre-Neuve, fait avorter l'Accord du Lac Meech. Au cours de cet été là, des Mohawks armés occupent la pinède d’Oka pendant des semaines et créent ainsi une diversion qui fait bien l’affaire du gouvernement canadien, alors qu’environ 70% des Québécois étaient prêts à voter pour la pleine souveraineté du Québec…

· Octobre 1995 : le « Oui » perd le référendum par moins de 1% des voix exprimées. Après avoir affirmé qu’il en reconnaitra le résultat, on apprend par le journal « The Gazette », le 24 novembre 2003, que Chrétien avait un « plan B » prévoyant l’envoi de l’armée au Québec sous le prétexte de la protection des édifices fédéraux, ainsi que le refus de toute négociation, même s’il y avait 55% de « Oui ».

· À partir de ce moment, Chrétien met tout en œuvre pour acheter la conscience des Québécois : c’est le triste épisode des « commandites » et d’un terrible détournement de fonds publics. Des centaines de millions de dollars seront empochés par les p’tits amis du régime.

· La Commission d’enquête du juge Gomery permettra de fouiller un peu dans ce panier de crabe et d’en pincer quelques-uns. Mais le grand responsable lui-même se moquera publiquement du juge Gomery en offrant une balle de golf autographiée achetée avec l’argent des « commandites ». Il s’en tire honteusement.

· Tout au long de sa carrière, il fait honte au Canada et au Québec dans plusieurs gestes d’inculture et de grossièreté, ici et à l’étranger. Il faut se souvenir de sa tournée du Proche-Orient en 2000, de l’altercation disgracieuse avec Bill Clennett en 1996, l’affaire du « flag su’l hood », etc., etc.

C’est, en résumé, quelques-unes des raisons pour lesquelles l’UQTR devrait revenir sur cette décision malheureuse qui ternirait sa réputation. Nos administrateurs éclairés trouveront sans doute facilement une excuse.


Sincèrement,

Jean-Luc Dion


Pr Jean-Luc Dion, ing., D. Sc.
Titulaire retraité et professeur associé
Dép. de Génie électrique et Génie informatique
Université du Québec à Trois-Rivières
Directeur fondateur du Département d'Ingénierie

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